La RHUMY - 10: Dernière manche ..... à balai.

Discrètment après le soupé d'hier, le Tonton était allé fixer les roues arrières définitivement. Ce matin, nous le trouvames dans sa loge porcine époilant les restes de crinière d'un balais dont le manche était cassé. L'autre morceau était déja pourvu de deux fers plats équipés d'anneaux en leurs extrémités. Un pied de parasol tordu, judiscieusement coupé devant faire la liaison entre les deux.

Il garni de cordelettes deux tubes d'eau de 14/18 qui sur des fiches firent les manettes du dispositif de commande. Entre guidon et volan le choix de l'oncle ne prètait plus à aucun commentaire et mettait tout le monde d'accord.

La bête fut couchée sur le flanc afin de pouvoir tripoter aisement ses dessous.

A l'aide d'une grosse corde de chanvre, on relia ensemble le train du directeur avec le chef de gare - comme dit le Tonton - enfin le dispositif de commande que l'on complèta par la partie suppérieure après renversement de la situation.

Il restait sur le pied du parasol une partie du système de blocage du tube supérieur. Avec le Pierrot, on imaginait déja quelques dispositifs de commande ou de mise à feu ultra secrètes comme comme dans la v'outure de 007.

Vers les trois heures et demi de l'après midi, le cousin assis dans la caisse à outils, élues bateau de pirate, contemplait d'un air perplexe l'avant du tacot.

" Dit mon Tonton à moi chéri tout plein, y a le bousson du gradiateur mais y faut aussi le grillaze devant !"

Ni une ni deux, l'apostrophé alla débiter à même la clôture du poulaier de quoi réaliser la dite chose. Il faut vous dire que la ferme ne comptait plus aucun animaux, les vaches ayant été arrètées, à cause de la  prime des choux de Bruxelle, à la retraite du pépère Louis peut de temps avant sa maladie. La Mamy continuait cependant avec l'aide de son fils ainé d'entretenir une riche basse cour et un clapier de renom.

Il y a deux ans à peut près, l'oncle prétenduement grippé était resté seul à la ferme, fait très rarissime, le papa du Pierre étant venu chercher Mamy pour le journée, rare aussi. Le Tonton meubla sa matinée avec le voisin en allant à une réunion politique des verres qui se tenait au bar de la grande Lulu.

De retour les compères, tout bien garni de conceptes et préceptes écologique, allèrent dans les bois de l'annexe lacher poules, dindes, pintades, canards et pigeons. Les énormes lapins - blanc de Bouska - fièreté régionnale de grand mère car chaque année primé au comice agricole du plateau, furent également du voyage. Ce qui fait dire à la Mamy aujourd'hui à qui veut bien l'entendre: " Il me reste juste deux bêtes à la ferme: mon fils et la Minette... C'est le chat qui me donne encore le moins de mal..."

La fin du pot de peinture d'or servit à garnir les quatre clous destinés à maintenir le grillage à poule, on en profita pour mettre de part et d'autre du capot un crochet de remorquage garni de ce qu'il restait de la grosse corde.

Le Pierrot voyant l'oncle en de si bonnes dispositions en profita pour faire garnir la calandre du fer à cheval  qui ornait la porte de la grange comme en était pourvu la vielle camionnette de chantier de mon Papa.

Puis, on réinstalla tout, afin de mieux se rendre compte de l'oeuvre accomplie.

Comme elle était belle...



06/08/2009
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